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Au commencement, était le graffiti
Et Saraqeb et ses murs étaient l’une des meilleures surprises pour les Syriens révoltés; écrire et dessiner sur les murs était un phénomène sans précédent qui représentait les premiers actes du mouvement révolutionnaire civil, les actions et le discours. Des murs qui sont devenus une source de joie et d’espoir pendant de longs mois de la révolution pacifique.
Les graffitis de Saraqeb ont rappelé, tout au long des années, les valeurs de la révolution et ont porté quotidiennement la voix des gens et leurs messages de vie, de liberté, de nostalgie, de colère, d’amour, de rêves, d’espoir, de résistance. Ils ont également porté les messages de la guerre, des tragédies, de la mort, et de la lutte contre la tyrannie sous toutes ses formes.
Effrayé, le régime syrien a poursuivi, arrêté et assassiné des activistes civils du graffiti. Il a couvert en noir les mots “liberté”, “dégage”, “la Syrie appartient à tous ses enfants”, et a écrit à la place son unique et éternel message : “Al-Assad et personne d’autre, et “Al-Assad, ou nous brûlons le pays.” Pendant les longues années de guerre, les forces de facto ont emboîté son pas.
Ce projet, couvre actuellement plus de 500 graffitis et peintures murales de Saraqeb et d’autres régions d’Idlib, disposés sur une chronologie verticale régulièrement mise à jour.
La chronologie des Murs d’Idlib est le troisième projet des productions de Mémoire Créative.
Ce projet a été lancé le 6 décembre 2018